Les impacts potentiels BIOJET - SMR
Il ressort des premières estimations réalisées que les impacts environnementaux cumulés des différents projets envisagés sur le site de Grandpuits seraient très inférieurs à ceux qui résultaient de l’exploitation de la Raffinerie.
Les unités BIOJET et SMR seraient implantées au sein du site de Grandpuits, sur un terrain déjà fortement artificialisé et accueillant actuellement des activités anciennement exploitées dans le cadre de la Raffinerie qui seront démantelées. De même, il ne serait pas nécessaire de créer de nouvelles voiries pour les accès.
Un inventaire de la faune et de la flore est en cours de réalisation sur les terrains d’accueil des projets : la présence de quelques espèces protégées a pu être détectée sur le site de Grandpuits mais la localisation de leur habitat est à distance des zones d’implantation des différents projets et ne serait pas impactée.
La consommation d’eau du site de Grandpuits après mise en œuvre de l’ensemble des projets BIOJET-SMR devrait être inférieure à la consommation qui était celle du site lors de l’exploitation de la Raffinerie. Les sources d’alimentation en eaux du site de Grandpuits resteraient les mêmes qu’actuellement, à savoir :
- Approvisionnement en eau brute par pompage direct dans la nappe souterraine des calcaires de Champigny ;
- Fourniture d’eau potable par la société des Eaux de Melun (délégataire du service public de l’eau pour la Communauté d’Agglomération Melun Val de Seine).
Les effluents liquides issus des unités BIOJET et SMR seraient collectés et envoyés vers la station de traitement des eaux du site de Grandpuits actuellement exploitée par TERF et qui traitait jusqu’à présent les effluents liquides de la Raffinerie.
Comme toute installation industrielle, les projets BIOJET-SMR généreraient des émissions atmosphériques. Sur le site de Grandpuits, les émissions générées par les processus de combustion (fours et chaudières) seraient canalisées et envoyées vers des cheminées propres à chaque unité.
La mise en œuvre des projets s’accompagnerait d’une forte réduction des émissions de polluants par rapport aux niveaux des émissions de la Raffinerie, notamment en ce qui concerne les émissions de SO2, de Nox et de CoV.
À cet égard, il serait prévu que certains gaz issus des processus de fabrication de l'unité BIOJET, ainsi que le gaz acide provenant de l’unité BIOJET ne soient pas envoyés directement vers l’atmosphère mais traités dans un oxydateur thermique du site de Grandpuits, ce qui participe à l’amélioration de la qualité des effluents atmosphériques.
L’acheminement et l’expédition des matières premières et produits finis par voie ferrée seraient privilégiés autant que possible :
- Pour l’unité BIOJET, le biocarburant aérien serait expédié vers un autre site industriel par voie ferrée.
La mise en œuvre des projets BIOJET-SMR emporterait ainsi une diminution du trafic routier (diminution prévisionnelle moyenne de 116 camions par jour ouvré) au profit du trafic ferroviaire (augmentation prévisionnelle moyenne de 4 trains par jour ouvré).
Les projets BIOJET-SMR produiraient différents types de déchets industriels relativement classiques, pour lesquels des filières d’élimination existent (par exemple, déchets banals liés aux chantiers de construction, déchets métalliques issus des opérations de maintenance, déchets papiers/cartons/palettes).
Une attention particulière doit en revanche être apportée en ce qui concerne les argiles et gommes produites au niveau de l’unité BIOJET de pré-traitement des huiles et graisses animales. Ces gommes et argiles représentent une quantité de l’ordre de 30 000 tonnes.
La voie de valorisation envisagée est la production de biogaz au départ de ces déchets.
En fonctionnement, certains équipements des projets seraient susceptibles de générer du bruit. Toutefois, les terrains d’implantation des projets sont situés au cœur du site de Grandpuits et les seuls voisins immédiats des différentes unités seraient donc uniquement d’autres activités industrielles.
S’agissant des risques d’émissions olfactives, des odeurs pourraient émaner notamment de l’unité BIOJET de pré-traitement des huiles et graisses animales. Toutefois, cette unité sera placée dans un bâtiment fermé ce qui limiterait la diffusion des éventuelles odeurs. La qualité de l’air dans le bâtiment sera contrôlée. Ces mesures garantiraient la réduction à la source des émissions d’odeurs.