Historique du site
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Historique du site

Une raffinerie au cœur de la Brie

 

La raffinerie de Grandpuits etait un établissement de traitement, stockage et distribution de produits pétroliers (pétrole brut et dérivés). Elle est implantée en Seine-et-Marne sur le territoire des communes de Grandpuits et d'Ozouer-le-Repos. Avant sa construction, l'actuel site était un vaste champ de betteraves.

​L'implantation d'une raffinerie en Seine-et-Marne relevait d'un choix économique stratégique : celui de pouvoir répondre à la demande d'approvisionnement en carburants d'une très grande partie de la région parisienne, en se situant au plus près des besoins de consommation.

Autre paramètre décisif dans le choix de cette implantation en pays briard : la proximité de gisements de pétrole, sources d'approvisionnement en matières premières pour la future raffinerie. Sa position géographique (à 58 km de Paris, 26 km de Provins et 20 km de Melun) lui confèrait un rôle majeur quant à l'alimentation en produits pétroliers du Bassin Parisien, de l'Est du pays et de l'Allemagne.

 

 

À sa mise en service fin 1966, la raffinerie de Grandpuits est parée pour couvrir l'ensemble des besoins en carburants de la région parisienne et répondre durablement à la demande.

La raffinerie est alors équipée d'unités de séparation et de transformation pour fabriquer des carburants automobiles et du fioul domestique :

  • Une unité de distillation. Dès sa première année de démarrage, la capacité de distillation de l'usine est de 3,6 millions de tonnes/an.
  • Une unité appelée Reformeur. Elle permet d'obtenir des bases à haut indice d'octane qui entrent dans la composition des carburants.
  • Une unité d'hydrodésulfuration (HDS). Elle permet d'ôter le soufre contenu dans le gazole.
  • Une unité d'hydrotraitement (HDT). Elle permet de traiter l'essence lourde et d'en ôter ainsi les polluants.

Menés avec efficacité, les travaux durent environ un an. Jusqu'à 1200 personnes participent à ce chantier.

La raffinerie de l'Ile-de-France a été inaugurée le 27 juin 1967 par Georges Pompidou, alors Premier Ministre.

À cette époque, le désir du gouvernement était d'implanter des raffineries « grappes » au plus près des lieux de consommation. De ce point de vue-là et d'un point de vue social, l'inauguration de la raffinerie de l'Ile-de-France a été un événement. L'ouverture de l'usine a créé 450 emplois et une nouvelle dynamique dans le tissu économique local.

Dès l'origine, les équipes mises en place ont bénéficié de l'expertise de personnels hautement qualifiés dans les techniques de raffinage. En effet, la majorité des employés qui est  venue  travailler sur le site de Grandpuits provenait  d'autres raffineries françaises et avait déjà une grande expérience du métier.

Les années 70 ...

Les chocs pétroliers et l'insécurité des approvisionnements (création de l'OPEP) ont conduit la raffinerie à remodeler considérablement son outil de production. De nombreux travaux de modernisation sont ainsi entrepris.

La raffinerie se modernise, d'une part, en optant pour un système poussé d'automatisation de son fonctionnement, d'autre part, en mettant en place des unités de conversion.

En 1977, la raffinerie de Grandpuits a été automatisée.

Le site a été équipé de moyens informatiques performants et d'automatismes élaborés. Toute la raffinerie est depuis pilotée par une seule et unique salle de contrôle.

Cette automatisation a permis d'améliorer la productivité et de renforcer la sécurité du site. Ce fut une première en France.

Parallèlement, la raffinerie a été modifiée et a construit de nouvelles installations.

Des unités de craquage catalytique (FCC), d'alkylation et de viscoréduction voient le jour et les unités d'hydrodésulfuration et d'hydrotraitement sont modifiées avec comme objectifs de diminuer la teneur en soufre des produits commercialisés et d'accroître le potentiel d'essence de l'usine. Pièce maîtresse de ce nouvel ensemble, le craqueur catalytique permet d'augmenter les rendements en produits légers à plus d'un million de tonnes par an.

De nouvelles améliorations ont lieu dans les années 90.

En 1991, une nouvelle unité d'hydrotraitement des essences est mise en service. Cela permet d'augmenter la production d'essence sans plomb d'environ 150 000 tonnes par an.

En 1996, la modification de l'HDS 2 permet de produire du gazole à très basse teneur en soufre (0,05% de soufre). La législation imposant de mettre à disposition des carburants toujours plus propres, la raffinerie a alors investi 187 millions de francs (= environ 40 M€ (2022)) dans cette unité.

​La raffinerie de Grandpuits atteint 4,9 millions de tonnes de brut par an.

Les efforts de modernisation constants font que la raffinerie de Grandpuits atteint 4,9 millions de tonnes de brut par an, dont 750 000 tonnes provenaient des gisements de la région parisienne et qui étaient acheminées jusqu'à la raffinerie par camions ou oléoducs (pipelines). Le reste des bruts traités était importé. Déchargés au Havre, ils étaient acheminés par le Pipeline de l'Ile-de-France, le "PLIF", long de 260 km, et qui passait par Gargenville.

L'établissement pétrolier de Gargenville

En effet, la plateforme c'est également l'établissement TotalEnergies de Gargenville situé dans les Yvelines (78). Depuis 1982, le site de Gargenville rejoint ce qui devient alors la plateforme de Grandpuits-Gargenville. Les deux sites sont reliés par le PLIF. Gargenville s'occupait de produire du carburéacteur pour l'aviation grâce à l'Unité Merox, pour environ 400 000 tonnes par an. Ses principaux consommateurs sont les aéroports de Paris et le stock stratégique de l'Etat. Le stockage gargenvillois représentait une capacité de 621 000 m³ répartis dans 25 réservoirs. La capacité actuelle est d'environ 400 000 m³ répartis dans 15 bacs, pour une cible à environ 280 000 m³ stockés dans une douzaine de bacs à horizon 2024.