Les enjeux du Projet Pyrolyse
La demande d’autorisation environnementale qui serait déposée auprès du Préfet de Seine-et-Marne à l’issue de la concertation préalable, sera, notamment, accompagnée des études suivantes : une étude d’impact et une étude de dangers.
L’ensemble du dossier de demande d’autorisation environnementale - y compris ces études détaillées - sera présentées au public au cours de l’enquête publique.
Si ces études, au stade de la concertation préalable, sont encore en cours de préparation, le maître d’ouvrage est néanmoins en mesure de présenter un premier aperçu des impacts potentiels du projet PYROLYSE sur l’environnement et des mesures associées de maîtrise de ces impacts. Ces études pourront prendre en compte les contributions du public recueillies dans le cadre de la concertation préalable.
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La maîtrise des risquesLe stockage du TACOIL constitue la principale source de risque de l’unité même s’il reste limité en volume (moins de 600 tonnes) par comparaison aux quelques 680 000 tonnes de produits pétroliers autorisés sur la Raffinerie. À ce titre, l’unité pyrolyse sera classée Seveso seuil haut, entraînant ainsi la soumission des installations à un cadre réglementaire renforcé. Au stade actuel d’avancement des études, les risques potentiels liés au projet pyrolyse sont principalement les risques d’incendie et les risques d’explosion d’un nuage de gaz/ vapeurs d’hydrocarbures non confiné. Toutefois, le procédé retenu opère à faible pression et les stockages qui seront présents sur le site restent suffisamment limités. En outre, l’unité pyrolyse ne présente aucun risque toxique. En conséquence, les risques susceptibles d’être générés sont beaucoup plus limités en comparaison d’une unité de raffinage classique. Ainsi, il n’y a, à ce stade du projet, pas de source identifiée susceptible de générer des phénomènes dangereux ayant des effets à l’extérieur du site industrielle et a fortiori, susceptibles de sortir des enveloppes actuelles du Plan de prévention des risques technologiques (PPRT). |
Par ailleurs, il convient de souligner les mesures de maîtrise des risques qui seront mises en place :
Nb : L’ensemble des risques susceptibles d’être générés par l’unité pyrolyse, l’évaluation de leur potentielle gravité, de leur probabilité de survenance et le détail des dispositifs mis en œuvre pour empêcher leur survenance ou pour en réduire les effets seront précisés dans l’étude de dangers qui sera produite dans le cadre de la demande d’autorisation. |
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La maîtrise des impacts environnementaux et des nuisances
L’unité pyrolyse sera implantée au sein du site de Grandpuits, sur un terrain déjà fortement artificialisé et accueillant actuellement une zone de parking et d’entreposage de matériels. Dès lors, l’impact attendu de l’unité sur l’environnement devrait être limité.
Précisément, la création de l’unité pyrolyse ne conduira pas à l’artificialisation de sols si bien que l’impact attendu du projet sur le milieu naturel (faune et flore) devrait être négligeable. Les principaux enjeux environnementaux concerneraient les rejets (atmosphériques et liquides) et les nuisances éventuelles, et ont été pris en compte dans la phase de conception du projet.
La pyrolyse se produisant à haute température, les réacteurs seront chauffés par des brûleurs au gaz naturel. Les fumées des brûleurs seront canalisées et envoyées vers une cheminée.
- Les vidanges d’équipements, tant pour raisons d’opération que pour raisons de maintenance, se feront par des évents connectés à la torche où les hydrocarbures résiduels seront brûlés de manière contrôlée.
- Le résidu gazeux de la pyrolyse, appelé « Syngas », sera canalisé et envoyé vers un autre équipement d’utilité commune du sitede Grandpuits pour être valorisé comme combustible.
La consommation d’eau devrait représenter environ 150 m3 par jour pour le procédé. L’eau sera fournie par TERF. À titre de comparaison, la consommation de la raffinerie, en fonctionnement normal, atteint environ 5 400 m3 par jour. Les effluents liquides issus de l’unité pyrolyse seront collectés et envoyés vers la station de traitement des eaux du site de Grandpuits. Au sein de cette station, les effluents subissent plusieurs traitements avant rejet dans le milieu naturel (rejet en Seine et dans le rû d’Ancoeur), ce rejet faisant l’objet d’une surveillance permanente et d’un contrôle de la part des autorités administratives.
Le terrain d’implantation de l’unité pyrolyse est situé au sein de la Raffinerie et les premières habitations sont situées à plusieurs centaines de mètres. Les voisins immédiats de l’unité de pyrolyse seront donc uniquement d’autres activités industrielles.
Les nuisances potentielles concernent :
- En fonctionnement, certains équipements seront susceptibles de générer du bruit : il s’agit notamment des extrudeuses. Toutefois, ces équipements seront exploités dans un bâtiment fermé. Par ailleurs, les brûleurs et les ventilateurs des réacteurs seront également une source de bruits potentiels.
- Des odeurs pourraient émaner des déchets plastiques acheminés sur le site pour alimenter l’unité pyrolyse. Toutefois, les déchets plastiques recyclés par l’unité de pyrolyse sont secs et peu susceptibles de générer des odeurs. Ils seront acheminés par camion bâché, sous forme de balles, et leur déchargement ainsi que toutes les opérations de manutention des déchets se feront dans un bâtiment fermé et doté de sas pour les entrées et sorties des poids lourds. La qualité de l’air dans le bâtiment sera contrôlée. Ces mesures garantiront la réduction à la source des émissions d’odeurs.
- Le trafic routier sera lié à l’apport de déchets plastiques et au transport du TACOIL en sortie de l’unité pyrolyse. Le trafic généré par l’installation pyrolyse est évalué à environ 1 500 camions par an, ce qui correspond à une moyenne de 5 camions par jours ouvrés, à comparer au trafic de plus de 65 000 camions par an générés par la Raffinerie dans un fonctionnement normal (soit une moyenne de plus de 200 camions par jours). Les circulations interviendront en journée et en semaine.
- Les déchets générés par l’unité pyrolyse resteront limités :
- L’opération dans le réacteur génère en faible quantité un résidu solide carboné, appelé « Char » : des démarches sont actuellement en cours pour identifier des filières de valorisation. À défaut, le Char serait envoyé comme déchet, considéré comme non dangereux, vers les filières d’élimination appropriées. Les volumes de Char sont estimés à 750 tonnes par an et seraient évacués en big bags, soit l’équivalent de 50 camions par an.
- La décantation du TACOIL dans les bacs de stockage génère une boue appelée TAR, qui constitue un déchet, et serait placée dans des conteneurs fermés puis expédiés par camion vers les filières d’élimination appropriées. Les volumes de TAR sont estimés à environ 30 tonnes par an, et son évacuation implique un camion par an. Les impacts de l’unité seront surveillés, et leur suivi devrait être intégré dans le cadre de la commission de suivi de site.
- La construction de l’unité Pyrolyse devrait durer environ 15 mois à compter de la délivrance des autorisations administratives.
- Le terrain est libre et aucune opération de démolition n’est donc nécessaire en amont de l’implantation de l’unité Pyrolyse.
- Le chantier comprendra des travaux de terrassements pour la préparation des sols et d’installation des unités dont une partie sera acheminée sur le site en partie pré-fabriquée, ce qui limitera les travaux de construction des unités réalisés sur le site de Grandpuits.
Par ailleurs, TotalEnergies accompagnera les entreprises partenaires du site qui représentent aujourd’hui environ 300 équivalents temps plein (ETP) en moyenne. Dans la cadre de l’exploitation des futurs projets sur le site de Grandpuits, le besoin de collaborateurs d’entreprises partenaires est estimé à environ 200. Le soutien à ces entreprises prendra en outre différentes formes :
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